Secret professionnel du médecin
En son article 321, le code pénal punit la violation du secret professionnel. En effet, certains professionnels tels que les médecins, les avocats ou encore les ecclésiastiques sont soumis au secret professionnel, ils ne peuvent donc révéler des faits appris dans l’exercice de leur profession.En plus des sanctions pénales, un médecin risque des sanctions administratives comme l’amende pouvant atteindre CHF 20'000.-.La révélation du secret n’est évidemment pas punissable si le maître du secret, à savoir le patient dans le cadre médical, donne son accord à sa révélation. Le secret ne passe pas aux héritiers. Il en découle que seule l’autorité de surveillance peut, par écrit, délier le médecin du secret. A Genève il s’agit de la commission du secret professionnel.A noter que la loi genevoise sur la santé prévoit que les proches du défunt, s’ils justifient d’un intérêt digne de protection, peuvent être informé sur les causes de son décès et sur le traitement qui l’a précédé à moins que le décédé ne s’y soit expressément opposé.Il sied de préciser que les proches n’ont pas d’accès direct au dossier, et doivent désigner un médecin qui le leur résumera. Mais au préalable les médecins doivent saisir la commission du secret professionnel.Seul le médecin a la qualité pour demander la levée de son secret auprès de la commission à l’exclusion de tout autre personne. Cependant, les tiers ayant un intérêt digne de protection peuvent recourir contre la décision de de la commission.Il sied de mentionner qu’en cas de procès civil, le médecin a le devoir de ne pas révéler des secrets pour lesquels il n’aurait pas été délié. Par contre, il devra témoigner s’il est libéré, à moins qu’il ne rende vraisemblable que l'intérêt à garder le secret l'emporte sur l'intérêt à la manifestation de la vérité.La loi prévoit quelques exceptions au secret professionnel, par exemple l’article 364 CP dispose que lorsqu’il en va de l’intérêt des mineurs, les personnes astreintes au secret peuvent aviser les autorités tutélaires des infractions commises à l’encontre de ceux-ci.Dans votre cas, vous ne pouvez donc pas répondre à la question sans être délié du secret par la commission du secret professionnel.